Je suis sincèrement émue par les gens qui portent des perruques quand ça se voit. Des petits vieux chauves soucieux de leur image par exemple. Jte jure ça m'émeut. Du même genre de sentiment que face à un ptit vieux qui sait pas manger seul: un mélange de pitié,de compassion et de respect.
Le problème c’est que ton post a l’air un peu sincère/intime/existentiel donc c’est chaud de répondre parce que j’ai pas non plus trop envie de me mouiller sur le sens de la vie, l’humanité, la quadrature du cercle, pourquoi sommes-nous sur terre, qui a tué Marilyn, la vie après la mort, le nombre de bières, est-ce que la taille compte, qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour, est-ce que les araignées sortent du tuyau de l’aspirateur et autres questions primoprincipales. J’envisageais plutôt des fauteuils rigides en cuir usé avec des gens à lunettes assis en rond autour d’un livre. Pour ma part, si j’arrivais déjà à bouger mon cul, ça ferait quelques questions en moins. Seulement quand je pense à ma journée de demain, à celle d'après et à la suivante, j'ai pas envie d'aller me pieuter parce que quand on dort le temps passe vite et qu'à peine celui de fermer les yeux j'y serai déjà. Heureusement je sais qu'il y a le ptit café du matin qui me réconcilie rapidement avec le monde entier.
Ce samedi soir, alors que ma chair embrassait tendrement le cuir grisâtre et mâché de mon canapé et que mon cerveau faisait l'impasse sur une pub de shampooing dont la contenance de poils de cul de panda rendra vos cheveux brillants pour la modique somme équivalente au budget de la culture de la Somalie, j'ai entendu ce bruit de bottes.
Pas physiquement évidemment. Nos chers blonds teutons n'oseraient pas se représenter à nos frontières dans le même accoutrement que la collection automne 1945. Non, j'ai entendu les bruits de bottes métaphoriquement parlant. Un maniaque au bout du couloir de mon cerveau qui faisait traîner son sabre sur le carrelage.
Ce crissement qui me rappelle que je suis assis sur un cactus dont le piquant ne s'émousse pas avec le temps.
Hé oui, la question qui me tripote le cervelet avec un tisonnier trempé dans le tabasco est la suivante : C'est quoi donc ce qu'est ce qui faut que je fais avec ma vie? Parce que si je commence à m'attarder sur mon bilan intellectuel, opérationnel et relationnel j'ai la vague impression de ressembler à un Rubik's Cube : c'est chiant, ça m'intéresse pas et ça pue les années 80.
Heureusement, je suis vite retourné à mes préoccupations éphémères parce que j'ai le nouveau House à regarder.
Ta mère est tellement grosse que quand Dieu a créé le Monde, il a dit : ' Pousse
toi la grosse ' et la lumière fut.
